Nous achevons notre année liturgique avant d’entrer dans l’Avent avec la
solennité du Christ Roi de l’Univers. Cette fête nous permet dans le sillage de tous les
saints qui nous ont précédés de méditer sur la place du Christ dans notre vie.
Une phrase de saint Paul dans sa lettre aux Colossiens nous donne toute la mesure de
cette fête : « Frères, rendez grâce à Dieu le Père qui vous a rendus capables d’avoir
part à l’héritage des saints, dans la lumière. Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé : en lui nous avons la
rédemption, le pardon des péchés. » Oui, nous sommes capables d’être saints,
pardonnés, de quitter les ténèbres pour la lumière, et ce, dès aujourd’hui !
Si pauvres qu’ils soient, notre passé et notre présent ne nous empêcheront
jamais de participer au « royaume de Dieu », à condition de vouloir nous jeter dans
les bras ouverts du Christ. Regardons ce bon larron, dont la tradition nous rapporte le
nom, Dysmas, si humble, si clairvoyant : « Après ce que nous avons fait, nous avons
ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal… Jésus, souviens-toi de moi quand
tu viendras dans ton Royaume. » Cet appel au secours, ce cri de confiance rachète
toute une vie que l’on devine pleine d’erreurs et d’horreurs : « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Saint Dysmas est donc le premier
saint !
Faisons donc notre « bilan du Christ-Roi », un exercice à recommander
chaque fin d’année liturgique : relisons nos souvenirs sur un an et souvenons-nous des
grâces reçus de Dieu, de mon prochain. Sachons également dire merci ainsi que
pardon.
Creusons notre désir, avant le grand recommencement de l’Avent, de faire
grandir notre foi en celui qui est notre « Roi » sur son chemin d’humilité et de
confiance. Que saint Dysmas nous y aide.
Père Rémy SOUBRIER+